Apprendre de manière détournée, avec les nudges ?

La démocratisation du savoir évolue avec l'introduction des nudges, ces « coups de pouce » permettant d'influencer nos choix de manière subtile. Issus des travaux de Richard Thaler et Cass Sunstein, les nudges modifient l'environnement pour rendre certaines options plus attrayantes sans contraindre l'individu. Cela soulève la question : les nudges peuvent-ils remplacer les méthodes d'apprentissage traditionnelles ?

Contrairement à l'apprentissage actif, qui nécessite une participation consciente, les nudges opèrent en arrière-plan en exploitant nos biais cognitifs. Par exemple, un cendrier innovant peut encourager les fumeurs à éviter de jeter leurs mégots au sol, tandis qu'une station de métro transformée en piano incite les passagers à emprunter les escaliers de manière ludique.

Si les nudges ne constituent pas une solution complète d'apprentissage, ils sont utiles en tant que complément, surtout dans des contextes où la formation classique est inefficace. En favorisant un apprentissage implicite, les nudges peuvent transmettre des comportements sans que l'individu en ait conscience. Ainsi, tout en restant conscient des limites de cette méthode, leur utilisation dans des situations précises peut s'avérer bénéfique. En somme, les nudges, bien que non pédagogiques par nature, offrent une approche innovante et efficace pour informer et orienter les comportements.