Faut-il vraiment faire du storytelling en formation ?

Le storytelling, bien plus qu'un simple gadget, se révèle être un outil fondamental dans l'univers de la formation professionnelle. Émergeant des études sur les récits de Vladimir Propp et exploré par Claude Lévi-Strauss et Roland Barthes, le storytelling structure notre compréhension du monde. Aujourd'hui, Jean-François Lyotard souligne une crise des récits universels dans une société fragmentée. Dans ce contexte, le storytelling devient crucial pour donner sens à l'apprentissage.

Jean Baudrillard nous rappelle que notre réalité est souvent une simulation, où la narrativisation domine. Pour engager efficacement les apprenants, il est vital de s'éloigner des récits creux des managers et d'opter pour des récits qui renvoient à des valeurs et désirs collectifs. La formation doit ainsi érotiquer le métier, créant un désir symbolique qui engagerait les individus.

D'un point de vue pédagogique, le storytelling stimule l'émotion, favorisant l’attention et la mémorisation. Jérôme Bruner évoque l’intelligence narrative, essentiel pour l’intégration des connaissances. Raconter et écouter des histoires favorisent la transformation personnelle et collective, faisant du storytelling un levier puissant pour l'engagement et l'acceptation du changement au sein des entreprises.