La formation peut-elle répondre la morosité des jeunes salariés ? (Oui, en partie)

L'étude de l'Institut Montaigne met en lumière les attentes des jeunes salariés, signalant qu'une majorité d'entre eux souhaite travailler même sans nécessité financière. Leurs frustrations proviennent d'une dissonance entre leurs aspirations (reconnaissance, autonomie, équilibre de vie) et la réalité vécue, marquée par le stress et des exigences émotionnelles croissantes. Environ 48 % des jeunes se déclarent frustrés vis-à-vis de leur travail, certains allant jusqu'à admettre qu'ils abandonneraient leurs postes si l'occasion se présentait.

La formation est perçue comme une solution potentielle, mais elle doit rompre avec des pratiques obsolètes. Les jeunes attendent des formations claires et valorisantes, alignées avec leur cheminement professionnel. Trop souvent, l’absence de perspectives concrètes rend la formation marginale dans les entreprises. Le rôle des managers de proximité est crucial : ils doivent devenir des agents de reconnaissance, impliquant les jeunes dans le processus de définition de leurs besoins de formation.

Enfin, la tendance à privilégier le tout-digital dans les formations doit être reconsidérée. Les jeunes privilégient les expériences concrètes, mises en situation, et valorisées socialement, pour donner un sens à leur apprentissage. Une approche de la formation plus humaine, connectée aux réalités du terrain, est essentielle pour restaurer la motivation et l'engagement des jeunes professionnels.